Ce que le M6 aurait pu etre ...

Coignet
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sur un autre fil ouvert accidentellement au sujet de ce prototype, et supprimé, zekkar a écrit :
:twisted: Ca renforce mes envies de Baffes au management des années 80 qui a régressé au lieu d'avancer.
Z'écoutent jamais le petit peuple ces T****.
Ils ont du se dire que le boitier il partait au Japon et que les machines outils de Wetzlar auraient été au musée....
Bref un M5+ Auto Spot et pondérée avec MOT
Chui pas content de savoir que ce proto a existé et n'est pas sorti.
Coignet
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Gautier m'a prêté hier le n° 4-2006 de LFI.
On y présente ce prototype, dont je remets le portrait :

doc © westlich Auction
et on explique sa genèse, et le pourquoi de son abandon.

Pendant les années 1970, Leitz craignait pour la survie du système M, après l'échec commercial du M5, et le maintien au catalogue d'un boîtier considéré comme dépassé, le M4-2.
Un nombre non négligeable de professionnels restaient attachés néanmoins à l'idée d'un petit télémétrique, et possédait une gamme optique M. Nombre d'entre eux regrettaient que le système M ne suive pas les progrès du reste du monde de la photo : allègement du matériel, modularité, automatismes de l'exposition.

L'idée a donc été d'utiliser le chassis du tout nouveau Leica R4, considéré comme très innovant.
doc © Leitz, services techniques

Celui-ci est constitué de deux parties, l'une recevant le dispositif de défilement du film et l'obturateur, et l'autre recevant la chambre de visée, le prisme, le miroir reflex, et la baïonnette.
C'est une conception complètement opposée à celle du Leica M d'origine, qui présente l'avantage de permettre un dos ouvrant et interchangeable, et une intervention rapide sur les éléments mécaniques du boîtier.
Sur le dessin ci-dessus, on voit la partie fixe, recevant l'obturateur, qui est commune au prototype du M6, et au R4 (ainsi que R5, R6, et R7).
On peut rappeler que ce chassis avait été étudié en commun avec Minolta, qui a eu sa propre série de boîtiers construite sur cette base (Minolta XD-7).

Pour le prototype du M6 de 1980, on a repris non seulement le chassis du R4 mais aussi :
  • le mécanisme d'avancement du film
  • l'obturateur
  • le système n'analyse de la lumière par l'intermédiaire d'un reflecteur de Fresnel, (ce réflecteur étant une synthèse entre le système du M5 et du R4 (toujours identique dans le R9 actuel)
  • la possibilité de mesure sélective et de mesure intégrale
  • les automatismes
  • le dos amovible et le moteur.

D'après LFI, deux prototypes ont été construits, pleinement fonctionnels, et prêts pour la production, hors un problème majeur : l'obturateur à lamelles métalliques des R n'est pas parfaitement étanche à la lumière, ce qui, avec le réflecteur et le miroir des R disposés devant ne pose aucun problème.
Le concepteur de l'obturateur dit Copal-Leitz-Shutter (CLS) (Peter Loseries) pensait pouvoir faire évoluer son obturateur et le rendre étanche suivant les normes Leitz, semble-t-il très exigeantes.
Devant son échec au bout d'un an, la décision a été prise de ne pas le commercialiser, et le M4-P a été lancé en 1981, en attendant d'avoir réussi à miniaturiser suffisamment l'électronique pour réaliser le M6, avec cellule TTL, en 1984. La réalisation d'un M électronique a alors été repoussée sine die, tous les efforts de conception de matériel nouveau semblant s'être concentrés sur la gamme R, jusqu'à la mise sur le marché du M7 en 2002 : plus de 20 ans après, alors que tous les ingrédients semblaient là en 1980…

Étrange histoire.

Il y a une question à laquelle l'article ne répond pas : Leitz a-t-il étudié le R4 et ce M6 de front ? Car le R4 est apparu sur le marché en 1980.
Coignet
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J'ai trouvé ceci, sur Leica-camera.com. Il y est expliqué que l'idée à la fin des années 1970 était d'utiliser un chassis commun aux deux gammes, "sur le modèle de l'industrie automobile". Les deux boîtiers ont donc semble-t-il été étudiés en commun, puis la version M abandonnée, pour cause de difficulté de mise au point de l'obturateur.

Ainsi, il ne s'agissait pas exacement d'adapter le R4 au télémètre, mais d'un développement conjoint, dont l'une des branches n'a pas vu le jour.
zekkar
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:shock: Alors comme ça ils se mettent à 3 plus Minolta pour bricoler un obtu et c'est une vraie passoire à lumière ????
Et ça fait pas passoire ni sur R ni sur Minolta ???? Gag
Nous prennent pour des débiles profonds chez LFI :evil:
Coignet
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On trouve aussi la même chose sur le Leica forum sont le lien est donné ci-dessus :
citation :
Doch schließlich war es „ein wenig Lichteinfall" am Verschluss-System, der die fast fertige Entwickung beendete.„Da weitere Verbesserungen nicht möglich waren und die Abteilung ,Prüfwesen' keineswegs von ihren erforderlichen strengen Vorgaben für diese Tests abweichen konnte, erhielt diese Leica M keine Fertigungsfreigabe", schreibt Osterloh.
jpalbe
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zekkar a écrit :
:shock: Alors comme ça ils se mettent à 3 plus Minolta pour bricoler un obtu et c'est une vraie passoire à lumière ????
Et ça fait pas passoire ni sur R ni sur Minolta ???? Gag


Sur les réflex, la présence permanente du miroir renforce l'étanchéité à la lumière. Quand il n'y a pas de miroir, l'obturateur doit être plus étanche. Sur les voigtlander bessa, par exemple, l'obturateur, justement une copal, est en deux parties : l'obturateur proprement dit, et une seconde série de lamelles, située en avant, agissant comme un écran. (C'est peut être bien la même chose sur les ZI (mais je n'en suis pas sûr)).

http://www.cameraquest.com/voigtbl.htm

"Modified Copal shutter with two sets of blades to ensure light tightness. The outer shutter is the light shield, the inner shutter is camera shutter. Like other Copal 35mm shutters, it travels vertically."
zekkar
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Sur les reflex il y a un mode miroir relevé et c'est pas passoire sur des GA qui rentrent ou en Scientifique.
L'info sur le proto M6 est bidon, fallait monter ce boitier en partie au Japon alors.... on exporte les machine-outils au canada pour les panzers de la Navy :wink:
Eric76
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zekkar a écrit :
Sur les reflex il y a un mode miroir relevé et c'est pas passoire sur des GA qui rentrent ou en Scientifique.
L'info sur le proto M6 est bidon, fallait monter ce boitier en partie au Japon alors.... on exporte les machine-outils au canada pour les panzers de la Navy :wink:


Désolé mon cher Jacques, mais les japonais ne savaient pas faire non plus en 1980. Il a fallu attendre 1988 et le Nikon F4 avec son obturateur a double jeu de lamelles pour avoir le premier reflex a obturateur vertical a lamelles ET relevage manuel du miroir.
Coignet
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citation :
Il a fallu attendre 1988 et le Nikon F4 avec son obturateur a double jeu de lamelles
… et le R6 de 1988 aussi, avec le même obturateur que le R4… :roll: :roll: ya un truc ?
Eric76
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Coignet a écrit :
citation :
Il a fallu attendre 1988 et le Nikon F4 avec son obturateur a double jeu de lamelles
… et le R6 de 1988 aussi, avec le même obturateur que le R4… :roll: :roll: ya un truc ?


Je ne sais pas, mais un obturateur composé d'un seul jeu de lamelles ne peut pas etre completement étanche a la lumiere, car il faut bien que les lamelles puissent glisser les unes sur les autres. Cependant, si les lamelles sont bien ajustées, il faut une exposition relativement longue pour impressionner le film.
De plus sur les R6 et R6.2, le relevage du miroir se fait par un cable spécial et correspond a une utilisation précédant de peu la prise de vue. Alors que sur le Nikon F4 (et sur le premier Leicaflex), le relevage peut etre permanent pour permettre le montage d'optiques incompatibles avec le mouvement du miroir (la plupart des fisheyes Nikon par exemple). La seule optique R nécéssitant le prérelevage du miroir est le SA 21/3.4, compatible avec le seul Leicaflex "Standard".

Au fait, ce M6 "Electronic" a été vendu pour la modique somme de 42600 EUR (frais d'enchères en sus) ...
Coignet
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citation :
De plus sur les R6 et R6.2, le relevage du miroir se fait par un cable spécial
sur le R7 également ; ce n'est pas nécessairement un cable spécial, il se monte dans le filetage un petit bouton qui permet un verrouillage rapide quand on veut. Il faut reconnaître que l'ergonomie de ces boîtiers, de ce point de vue, et un peu catastrophique : sur un tout petit espace, le bouton de déverrouillage de l'optique, et le bouton de relevage de miroir.
a.noctilux
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Je fais de "l'archéologie summiluxienne", je trouve ceci très intéressant.
LeicaPhil
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Chamalieres
Oui 9 ans plus tard :content-anim:
Leica M9-P, Hexar RF, Nokton 35f1.4, Elmarit 90 f2.8, TT50f1.4
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