Ces prototypes ont déjà été évoqués sur le site.
Le premier [
voir ici ] est une tentative d'utiliser les mêmes organes pour la gamme Leica R et la gamme Leica M : le châssis et le dos, l'armement et l'obturateur, ainsi qu'une partie de l'électronique de ce prototype de M6 sont ceux du Leica R4. Cela aurait fait de ce Leica M6 un automatique plus proche du Leica M7 —intégrant également un automatisme intégral— et aurait signifié l'abandon de l'obturateur à défilement horizontal. Avec le recul, on sait que cela aurait également signifié la commercialisation d'un appareil moins robuste et durable que le vénérable M6 mécanique finalement retenu, qui est tout simplement un M4-P intégrant une cellule.
Sans que rien de très précis n'ait été publié à ce sujet, il semble que l'idée aurait été abandonnée parce que l'obturateur à lamelles à défilement vertical aurait pu causer quelques fuites de lumière sur le film en n'étant pas protégé par le miroir comme cela est le cas sur un reflex.
Le deuxième prototype concerne un Leica M5 qui aurait non seulement abandonné le châssis M initial, mais aussi la baïonnette, rendant ce système non compatible avec les M précédents. Là aussi, Leitz a finalement opté pour la continuité, le Leica M5 commercialisé étant techniquement un M4 ayant reçu le contrôle de l'exposition. Le choix d'afficher des données dans le viseur au moyen de systèmes de roues dentées et de tringleries commandées par un potentiomètre a nécessité d'augmenter le volume du châssis, faisant du M5 un boîtier un peu à part dans la lignée Leica M.
Le M6 suivant utilisant un système électronique du lieu d'un système électromécanique a permis de conserver le châssis initial sans prise d'embonpoint.