Bonjour

cedric-paris m’a demandé il y a quelques temps de présenter le Leica Standard Model E dans la rubrique « Le matériel ». Voilà qui est fait.
https://www.summilux.net/materiel/Leica ... d-modele-E

Cet appareil sorti en Octobre 1932 un peu dans l’ombre du Leica II model D baptisé en France « Couplex » par Tiranty, présenté, lui, en Février à la foire de Leipzig, m’avait particulièrement intéressé il y a quelques années après mes constatations sur ses différentes fabrications dont certaines influencées par les turbulences de la seconde guerre mondiale.
J’ai donc fouillé dans ma mémoire mes notes et la littérature internationale pour bâtir un texte qui je l’espère apportera aux « Summiluxiens », qu’ils soient collectionneurs ou simplement intéressés par ce modèle ayant atterri dans leurs mains, des informations satisfaisant leur curiosité.
Bonne lecture.

Jean

Ps Pour ceux qui se poseront la question, Leitz n'a jamais fabriqué de Standard pour les différentes armées allemandes. Les diverses gravures militaires ne peuvent se rencontrer que sur les boîtiers IIIa, IIIb, IIIc et les objectifs pouvant y être montés.

J'ajoute ce tutoriel trouvé sur le Net,

http://www.mmpentax.com/t866-tutoriel-k ... ck1-pentax

La réponse est simple,
Isopropanol, Kit Pentax et Tampons de nettoyage.
Il faut retenir essentiellement du texte précédent "nettoyage humide". L'oxydation possible du capteur se fait en atmosphère humide. C'est dire que tout liquide de nettoyage dégraissant pouvant contenir de l'eau est à rejeter. Par exemple l'éthanol du commerce souvent utilisé n'est pas à 100 degrés. On peut trouver plus facilement de l'Isopropanol "absolu" meilleur dégraissant. C'est la raison pour laquelle Leica a retenu pour le nettoyage des capteurs l'alcool isopropylique.
Pour les poussières le Kit Pentax permet d'attraper les poussières sans blesser le capteur.

Très bon résumé des fonctionnalités et avantages du M5.

C'est un avantage considérable car on a ainsi la certitude que cet appareil n'a pas été bidouillé par des réparateurs non formés à Wetzlar et qui font beaucoup de dégâts. C'est particulièrement vrai pour le M5 à la mécanique complexe. Ainsi Marc Nicolas précédemment cité refusait de réparer les M5 car disait-il, je le cite, " Je n'ai pas été formé sur ces appareils ". Et le Ciel sait à quel point c'était un artiste dans son art.

J'ai bien connu le regretté Marc Nicolas qui était un ami. Il a révisé pour moi deux M3, en a fait bien d'autres et je ne l'ai jamais vu procéder ainsi.

Réinitialiser la machine en enlevant la batterie. Une idée comme une autre.

C'est tout à fait vrai ce que tu dis là. On ne peut pas avoir un M5 armé prêt à saisir l'instant sans une pile en tension permanente.
Obturer la lentille frontale avec un bouchon d'objectif met à l'évidence la cellule au repos, et épargne, (pas complètement), la pile mais nous nous retrouvons là avec le même problème d'impréparation pour agir dans l'instant.
Bien sûr nous ne sommes pas en permanence sur le qui vive lors de l'action photographique. Alors on s'accommode de ce léger désagrément.

Lors de la conception du M5 les cartes électroniques n'existaient pas et c'est justement là qu'il faut reconnaître l'ingéniosité allemande et la maîtrise de la micro mécanique. Les premiers M6 ne sont sortis que 15 ans plus tard !

Le bras de cellule est très rarement en panne, est réparable mais à Wetzlar.

Ah ! cher Francis je repère deux fautes impardonnables pour un connaisseur comme toi !

La courroie n'est pas celle d'un M5 qui partage avec celle du CL un aspect très particulier du fait d'un matériau qui tient du plastique et du caoutchouc vulcanisé, indigne d'ailleurs de ce boîtier. Elle a de plus une épaulière.

Lorsque ce boîtier est sorti en 1971 il était équipé de la version du Summicron à 6 lentilles en présentation noir anodisé sorti en 1969. Cette version III voyait disparaître les cannelures de la bague de mise au point, et celle du bitoniau de blocage sur l'infini. La bague des diaphragmes est alors crantée en demi ouvertures.
La version II que tu présentes s'est éteinte en 68.
.

Sur la plaquette publicitaire du M5 le boîtier est, tu l'auras remarqué, équipé d'un Summilux 1,4/50 Version II sortie en 66 en noir anodisé, alors que la version I n'existe qu'en version chromé argent.

Bien sûr, mais que je sache la monture est codée, ce qui laisse supposer que Leica a prévu son utilisation sur les M Numériques.

Je ne tomberai pas dans le panneau, le piège tendu par Leica pour améliorer son compte d'exploitation.
Donc je ne pourrai pas examiner le rendu à l'ouverture nominale de cette copie avec le capteur exigeant d'un M10 et à fortiori d'un M10 R.
Je doute que la netteté soir au rendez vous, alors qu'un objectif lumineux est prévu par principe pour être utilisé à grande ouverture.
Qui nous montrera des images prises à f 1,2 ?

A partir du IIIC la platine supérieure et le capot de télémètre ne feront qu'une seule pièce en laiton embouti de 136 mm de long, 133 mm pour les précédents, ( in Rogliatti seconde édition 1977). Ce seront les "Leicas longs" en opposition jusqu'aux boîtiers IIIB dits " Leicas courts".
Le MOOLY sera allongé et deviendra MOOLY C. Plus rare aussi.

Je pense que tu devrais commencer par expliquer ton problème en y joignant la photo que tu nous a montré et demander la conduite à tenir auprès de Gabriele Arnold. Si elle souhaite un envoi de l'appareil tu peux lui demander qu'elle t'adresse un bon d'enlèvement chez toi à un tarif correct. C'est proposé par Leica. C'est surtout le côté sureté qui est intéressant.

Il serait certainement intéressant de s'informer diretement auprès du SAV Leica à Wetzlar sur la disponibilité de la pièce nécessaire pour cette réparation.
Pourquoi ?
Leica refuse depuis plusieurs années de céder des pièces de ses appareils concernant leur fonctionnement. Il ne livre que des éléments extérieurs disons "cosmétiques".
Le SAV garde les quelques pièces fonctionnelles qui lui restent pour les réparations dans ses ateliers et cet élément existe peut-être encore dans leurs tiroirs.
La réparation serait alors possible mais à Wetzlar. Ce qui implique de leur envoyer l'appareil pour avoir leur avis sur la possibilité d'une réparation.
S'adresser par mail à Gabriele Arnold <gabriele.arnold@leica-camera.com> qui ne manquera pas de répondre.