SKYE : the limit
Nos habitus familiaux tendent d’ordinaire vers la sobriété énergétique.
Un récent voyage en Écosse nous fit pourtant nous vautrer dans le stupre consumériste. Avion, location de voiture, itinérance furent les maîtres maux de nos quinze premiers jours de juillet 2024.
Rongé par la culpabilité, je tins un carnet de route de ce périple qui nous mena aux confins de l’île de Skye.
En voici quelques extraits.
Touriste au milieu des touristes, je me hais.
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Des chapelets de voitures de location se substituent au défilé des tour-bus. L’illusion de liberté, bien que fictive, est totale.
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La topologie seule ne permet de dresser le portrait d’une nation.
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La cornemuse résonne là où le touriste s’agglutine. Tradition devient trade-ition.
Mais, par delà le folklore, une question subsiste. Est-ce l’Écosse que nous venons d’apercevoir ou un artefact de diktats touristiques ?
L’authenticité est vide de sens à l’ère du tourisme de masse. L’autochtone ne fait plus corps avec le paysage. Il en est dépossédé, par ceux qui le monnaient, le rendent désirable, "instagrammable".
Pourtant, quelque chose résiste, un refuge pour les âmes lassées de ce barnum libéral. C’est peut-être là, dans un pub, au cœur d’un paisible chaos, que réside l’Écosse que je cherchais.
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Matériel utilisé :
* Leica M4-P
* Elmar 50mm f/3.5 LTM/M
* Elmar 35mm f/3.5 LTM/M
* Tri-X 400@200
* Rodinal 1+100
* Plustek Opticfilm 120