TCHETCHOU a écrit :
Bjr Lucien,
Ton dernier message sur le SL et les optiques R est hyper intéressant. Et à titre perso, je comprends parfaitement ce regret d'un manque de personnalisation des optiques en fonction de leur focales, synonyme aussi d'une forme d'artisanat qui n’empêchait pas d'être précis et fiables. Qd je vois le prix d'un 28 90mm R en 2017, lié aussi à sa rareté, (ou pire le 35 - 70mm f/2.8 > 10 000euros...) on peut se dire que c'est tout sauf un "cul de bouteille", alors que le 24 90mm SL en parallèle est plus polyvalent, optiquement aussi bon malgré qq tests incohérents ET stabilisé.
Il est clair que Leica a pensé aux détenteurs de R en fabricant que le SL. Et le pari est relevé en tout objectivité. Tu as tt dit.
En revanche, je ne suis pas tt à fait d'accord sur l'analyse du 90-280mm...enfin disons que je ne comprends pas la critique concernant son ergonomie / prise en main / équilibre? Certes le collier de trépied n'est volontairement pas placé comme sur les R > 180mm. Mais c'est loin d'être rédhibitoire,...ou alors je ne sais pas m'en servir.
Plus sérieusement, je pense que cette optique a pour but d'être aussi et surtt utilisée à main levée, bien plus que ses ancêtres sur R. (105 - 280mm notamment). Le grip sur le SL me semble cepdt un must pour un usage efficace. Mais je le reconnais, G du mal à accepter les critiques sur ce cailloux qui est aussi bon / rapide / précis qu'un nikkor 200-400mm VRII. Je suis convaincu que sa valeur d'occasion dépassera celle du neuf qd ils cesseront de le fabriquer ds qq années...
Quand à la standardisation des futures optiques SL fixes, elle est à mon avis imposée par la chaîne de production qui n'a plus rien à voir avec celle de l'ère du R8/R9/DRM. Si elle est synonyme d'un contrôle qualité encore plus grand, nous nous y ferons.
Bonjour Tchetchou,
Au niveau qualité optique, les objectifs du SL sont probablement égaux et parfois supérieurs aux R ou M équivalents, grâce en bonne partie aux corrections logicielles imposées à la prise vue par le SL.
Je ne peux pas m'empêcher de penser que les opticiens qui ont dessiné les R 28-90 et 35-70/2,8 avaient plus de mérite que ceux qui ont dessiné le 24-90.
En argentique on ne pouvait pas compter sur un processeur intégré pour effectuer les corrections.
Ceci dit, c'est le résultat qui compte et comme on ne pourra jamais monter mécaniquement une optique SL sur un boîtier qui n'applique pas de correction, pas de problème.
Par ailleurs, je ne peux non plus m'empêcher de penser que certains chez Leica privilégient la forme épurée aux dépends du photographe.
Il faut reconnaître que l'esthétique carrée du SL et son revêtement le rendent bien plus fragile aux petits coups que ne l'étaient ces prédécesseurs ou que ne le sont ses concurrents Canon ou Nikon.
Pour la prise en main avec une sangle de poignée, le déclencheur du SL est placé trop haut. Les R8 et R9 avec Motor-Drive étaient bien plus ergonomiques avec leur déclencheur placé à l'avant de la poignée du boîtier et du moteur combinés. C'est le problème quand on finalise les accessoires longtemps après que les décisions aient été prises pour le boîtier.
Les pare-soleil actuels des SL sont à mes yeux tout simplement les pires de toute l'histoire de Leica. Oscar doit se retourner dans sa tombe.
Et en plus, ils ne rentrent pas ds la plupart des sacs photos.
Concernant le 90-280, que je finirai bien par acheter, celui-ci aurait pu facilement être équipé d'un pare-soleil intégré et la tige du collier de trépied devrait être plus courte et la plaque moins anguleuse. Elle n'est pas très agréable à tenir en main pour soutenir l'objectif et Leica insiste d'ailleurs sur le fait que l'on peut l'enlever pour le travail à main levée. Ceci dit, le fait qu'il soit stabilisé, très rapide et optiquement superlatif rend le 90-280 pratiquement incontournable.
Pour en revenir au fameux R 35-70/2,8, la profondeur de son pare-soleil s'ajustait tout seul à la longueur focale utilisée et la qualité optique superbe était obtenue au moyen d'une grande complexité interne. Cette complexité mécanique, entraînant des coûts de réglages individuels de chaque objectif avant qu'il ne soit possible de les livrer, a eu raison de lui.
Dommage, car ce zoom représente d'une certaine façon la philosophie Leica R de l'époque poussée à l'extrême. Tout pour la meilleure qualité optique et mécanique et la prise en main la plus parfaite. Parfois au détriment du poids, il faut le reconnaître.
La philosophie du SL me semble être : tout pour un résultat le meilleur possible mais ds le respect strict d'un certain design, même si c'est aux dépends du photographe par le poids, par l'encombrement, par l'usage unifié de tailles des objectifs et des filtres (les plus chers à utiliser), des angles vifs (boîtier, support de trépied inconfortable, y compris sur l'adaptateur R-SL), et des pare-soleil (ok je n'en perlerai plus).
Il manque probablement chez Leica un designer de la trempe d'un Jonathan Ive pour arrondir les coins et alléger les objectifs.
Ceci dit, longue vie au SL !!
Je dois reconnaître que même si j'adore l'ergonomie du R9, l'ergonomie du SL avec ses 4 boutons autour de l'écran repris du S et son joystick est au moins aussi efficace et moins fragile.
Et ce viseur !
Je ne serais pas étonné de retrouver ce viseur dans le prochain S.