Le jour ou Leica fabriquera en Chine, ce ne sera plus culturellement Leica.
Le haut de gamme Canon Ou Nikon est toujours fabriqué au Japon.
A Nashville, Tennessee, les chemises cow-boy sont made in china. Ce n'est pas culturellement "normal" qu'un chinois fabrique une chemise cow-boy. Un chinois n'achéte pas ce qu'il fabrique, il le vend dans des pays ou ces produits étaient fabriqués auparavant. C'est juste un profit à court terme d'un groupe financier.
Coignet a écrit :
alexg a écrit :
Philippe D. a écrit :
paga a écrit :
Pourquoi pas sous traiter un peu en Chine?!
Quand on connait les conditions de travail en Chine, on peut se poser des questions.
lire ceci!
On peut surtout se poser des questions quant à l'avenir de nos sociétés. Alors que nous offrons 'gratuitement et volontairement' les technologie et le savoir-faire sans aucune contre-partie.
Dans 10 ans, et même avant, Altom sera chinois et nous achèterons les TGV en Chine (si nous en avons encore la possibilité financière).
Nous tressons et offrons avec le sourire la corde pour nous pendre.
Tout ça à cause d'une vue microscopique de gains à très court terme.
Quand on constate la pauvre qualité des articles fabriqués en Chine, on n'a vraiment pas envie de persévérer. Du moins pas moi. Fini, terminé.
Même si je n'y connais rien en économie, je suis assez d'accord avec ça.
Sauf pour la qualité : les Chinois sont comme n'importe qui capable de fabrication de qualité si ils en ont ou si on leur en donne les moyens (financier).
Hé bien, moi, non, je ne suis pas du tout d'accord.
Dire que l'on offre
la corde pour nous pendre, c'est considérer
a priori que nous sommes, nous, vieil occident ayant fait la Révolution Industrielle il y a plus de 150 ans, les maîtres du monde, destinés à le rester.
Cette vision est fausse, et dangereuse.
Nous sommes à plus ou moins courte échéance, condamnés à être concurrencés par le monde entier, qui aspire à partager richesse, savoir faire technique, et niveau de vie.
Nous le leur avons cyniquement refusé depuis les origines. Ce n'est pas tenable.
L'Asie s'enrichira, fera sa révolution, et rapidement, fabriquera mieux, plus vite, moins cher que nous, à notre place.
Faire croire que l'on peut les en empêcher est non seulement idiot, car impossible, mais bien méprisant : en quoi devrions-nous être les seuls ?
C'est aussi dangereux. Que ferons-nous lorsque d'autres pays, comme l'Inde, et plus tard peut-être tout un continent, comme l'Afrique, voudront produire, exporter, et se passer de nous qui les aurons ainsi méprisés ?