Bonjour à toutes et à tous,
Il est toujours difficile de faire dans l'originalité au cours d'un voyage qui, même s'il tente désespérément de s'en défendre, reste un voyage touristique, avec ses figures et ses lieux imposés, Guide Bleu et Lonely sous le bras.
Aya Sofia, Aya Sofia! Comment s'y prendre? Des milliards de fois photographiée, sous toutes les coutures et les plus belles lumières alors que j'y pénètre un jour de pluie...
Comment faire avec le manque de temps, l'impossibilité de rester des heures au même endroit, de revenir la semaine prochaine, on n'a qu'un mois pour traverser le pays. Et puis jamais la bonne lumière, forcément. Le soleil écrasant de midi, "f/16 mon amour"...
Et qui n'est pas parti en Turquie avec le souvenir puissant des images inoubliables d'Ara Güler - un des plus grands chocs de ma vie de photographe? Comment oser photographier la Turquie, Istanbul, après un tel monstre sacré? Pour ma part, je n'y arrive pas.
Alors il reste des images forcément subjectives, un chat comme il y en a d'un bout à l'autre de cet immense pays, une R12, voiture la plus vendue pendant son temps en Turquie, qu'on croise encore à tous les carrefours. Ce sera cet homme décapité - je découvre après mon retour que Jane Evelyn Atwood a fait une photo similaire, en 95, à Moscou, je m'amuse à imaginer qu'il s'agit du même homme à des années de distance, parcourant le monde à la recherche de sa tête.
Ce sont des derviches, inévitablement.
Un arbre a été planté au pied de l'escalier Camondo: sauvé! cela évite d'essayer d'imiter Cartier-Bresson; car la tentation était grande, juste pour rire...
1, 2, 4, 5, 20 : Istanbul.
3 : Mardin.
6, 7, 8, 9, 23, 24, 25, 26 : Bursa.
10, 19 : Konya.
11, 12, 21, 22 : Sanli Urfa.
13 : Aphrodisias.
14, 15 : Uçhisar.
16, 17, 18 : Göreme.
M6+TriX.
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