Merci pour ces intéressantes discussions qui touchent au "cœur" de la représentation photographique, et ce dans un esprit critique plein d'intelligence et de tolérance. Pour ma part, je considère que ma photo doit être la plus proche de l’impression et l'émotion que j'ai ressenties au moment où je l'ai prise. C'est pour cela que j'aime le Leica M avec son viseur optique qui me restitue exactement ce que je vois, je n'ai plus qu'à cadrer en fait. Pour le post-traitement, le danger à mon sens est de "re-créer" l’œuvre une fois à la maison, en recherchant cette fois une nouvelle émotion, sans parler des "conventions". C'était déjà le problème des peintres impressionnistes qui sont sortis des ateliers pour peindre sur le motif, dans des conditions parfois dantesques (voir van Gogh, Monet...), afin de conserver intacte cette impression initiale, et non plus de travailler dans l'atelier et représenter à partir de croquis ou de notes, ce qu'ils avaient vus et ressentis. Bien sûr, la création post-traitement existe aussi et a ses disciples et ses maîtres, car dans l'art, contrairement au journalisme, tout est possible !
Ted