Il mio paese è là dove passano le nuvole più belle (Mon village est celui où passent les plus beaux nuages)
Après plusieurs semaines d'autostop, de camping sauvage, de bus, trains, vagues, brises et heures de farniente sous le lourd soleil de Sardaigne, j'aborde ce qui restera le meilleur et plus beau souvenir de ce périple en terre sarde : Mamoïada. Petit village typique niché au creux des monts du Nuorese, le temps se ralentit quand on y entre. Ici, il n'est plus question d'internet, de bourse ou de pandémie, on attend d'ailleurs peu de chose des pouvoirs publics ou de l'extérieur, car tout ce qui arrive nous vient du lent et superbe travail de la nature ou de la force des bras : pour ses habitants il faut caresser cette terre chérie afin de pouvoir survivre. A travers les vignes, champs, élevages, ces hommes qui dédient leur vie entière à la tâche, très ancrés dans les plus pures traditions sardes, s'entraident au quotidien et n'oublient pas d'échanger autour d'un café matinal ou d'un verre de
cannonau (cépage local), étape obligatoire de la moindre visite amicale, leurs rêves d'une vague et insuffisante
pensione (retraite), luxe d'un autre temps, celui du repos, et peut-être pourquoi pas, des ailleurs d'où je viens, des vacances.
Due mille grazie a Bruno (retraité), Paolo (coutelier), Mario (berger), Michele (manœuvre), Luciano (manœuvre) e tutta la gente di Mamoïada.
Série de photographies réalisées en juin 2022
M4P
50 et 35mm
Pan1600