A demeure dans la boite à gant de mon utilitaire, un m3/4 avec un lux 35 pré asph, sinon en ballade je rajoute un tele 90 2.8 a la petite panoplie.

Je n'ai pas du être clair ou ai-je été mal compris ?

Je comparais les derniers "vrais" Leica fabriqués avec un maximum d'intervention humaine hautement qualifiée (M4 en l'occurrence) selon des techniques et savoir-faire vieux de 50 ans en 75 aux productions artisanales de Vuitton par exemple qui elles, demandent toujours à ce jour un savoir-faire particulier.
Les M2/3/4 étaient à Leica et à ses clients ce que la malle Vuitton est au client Vuitton d'aujourd'hui, ils en avaient pour leur argent !
Sauf qu'il y a un des deux industriels qui a un peu oublié ou mis de côté son extraordinaire savoir faire presque artisanal pendant 40 ans même si l'on peut considérer que le M-A est une réminiscence du glorieux passé.
Donc, oui on peut assimiler la bagagerie de luxe à cette manière de produire un appareil NON électronique, en quantité limité et à forte valeur ajouté en terme de savoir-faire et de matériaux.
Tout le contraire de l'électronique et de la production à grande échelle.
Leica se sert de son glorieux passé "artisanal" pour vendre des choses qui n'en sont plus l'émanation.
Vuitton fait pareil, mais dans une moindre mesure, car comme tout le luxe français il continue à fabriquer de l'exceptionnel pour justifier le reste de la production évidemment griffée vendue à la clientèle appâtée par le mythe.
Je ne dis pas que c'est mal, je dis que c'est malin et ça les a sauvé...
Et pour moi, il y a autant de différence entre M électronique et un M2/3/4/A qu'entre une malle Vuitton et un sac de la même marque au Bon marché qui durera le temps de la mode ou celui de ses composants pas assez qualitatifs pour survivre.

Mon avis est que, pour découvrir l'univers Leica M, il est raisonnable et malin de commencer light.
Il faudrait donc commencer par un m en bon état, bien acheté ( au bon prix), simple et représentatif de la quintessence du système.
Comme ça, si le courant ne passe pas, il y a toujours possibilité de revendre sans trop de perte ou pas du tout.
Et si c'est le grand amour, peut-être revendre pour un M plus adapté à la pratique.
Mais qui peut le plus peut le moins, faire ses armes avec un vieux M3, M4.2 ou M6 et aimer ça ne peut qu'être rassurant le jour ou on décide d'investir dans du plus récent et plus cher.
Donc, cherchez la meilleure affaire possible, l'emballage importe moins que le principe.

C'est une maladie récurrente, mon M4 est parti en révision pour cette raison (entre autres). Ce n'est pas du cuir mais du caoutchouc durci (traduit en Français : vulcanite) et en vieillissant il sèche et devient cassant.
Quand je récupère le morceau je le recolle mais de toutes façons ça veut dire que le revêtement est mal en point.
Changer le panneau de porte est un moindre mal quand on ne veut pas tout changer. Visuellement, du neuf fera toujours plus neuf que du vieux au delà du dessin du grain lui-même.

Ceci dit, le marquage "Canadien" ressemble à l'allemand j'ai l'impression :







Donc ce M4 n'est pas ordinaire, de ce point de vue là en tout cas !

Oui c'est vrai, les chiffres se baladent un peu mais ce M4 est de 68, et il y avait de la contestation dans l'air chez les graveurs !

Vuitton... bon exemple de savoir-faire, pour 6500,00 on y trouve une belle valise de 80 cm, des dizaines d'heure de travail hautement qualifié et qui n'a quasiment pas changé depuis le XIXe siècle.
A contrario, les derniers Leica fabriqués en "série" par des mains expertes de A a Z et peaufinés avec passion sont sortis d'usine il y a plus de 40 ans. Depuis, le Vuitton de la photo en donne de moins en moins en terme de savoir-faire unique et de plus en plus cher.
6500 € chez Vuitton = 30 à 40 heures de travail et de très chères, belles et qualitatives fournitures contre quelques heures (et encore) et quelques centaines (?) d'euros de fourniture....
Si Leica avait du suivre l'exemple de Vuitton, il aurait continué a fabriquer à la lime et à la loupe pour vendre très cher à des "élus" sans pouvoir faire des marges astronomiques mais il se serait rattrapé en vendant du mythe aux prolos, cad, en posant son nom sur du prêt à photographier, ersatz de luxe à la portée du rêveur !
Leica utilise avec génie l'aura de son histoire pour vendre en "masse" quelque chose qui s'est éloigné de cette histoire il y a longtemps.
Il n'y a pas que chez Leica qu'on peut dépenser 4,5,6,...7000 € pour s'offrir un boitier qui tombera peut-être définitivement en panne d'ici.... 6...8 ans (?) et qui sera obsolète bien avant. Ainsi va la photo comme le reste, c'est un choix de consommation, un choix de vie.
Alors que la malle Vuitton, fabriquée en 1900 ou en 2019 sera toujours d'actualité et surement utile dans 100 ans, tiens... comme un M3 ou un M4....

Moi je l'ai, je suis bien plus stable depuis que je ne bois que de l'eau !

C'est drôle, c'est exactement ce qu'on s'est dit la première fois que leica a osé mettre une pile et une cellule dans un m !
Je ne mettrai jamais de pile dans un M, jamais !
Jusqu'à aujourd'hui, je tiens bon...

Et bien voila, c'est une partie de la démonstration qui veut qu'on trouve de l'excellent partout, enfin chez les bons faiseurs, parfois de l'unique ou exclusif, jamais tout bien chez aucun.
Depuis que je suis passé chez Sony je suis le roi du Monde, je fais mon marché aux trente trois bouts de la planète pour trouver l'adaptable unique, exclusif, excellent, blablabla...
Avant j'étais plutôt Zeiss et Leitz, aujourd'hui je suis... j'aime tout ce qui est bon, voire très bon et qui peut se monter sur A7, de l'optique d'agrandisseur au 1200mm !
La centaine et plus de tests sérieux réalisée me fait relativiser les choses quand j'entends parler de l'excellence supérieure à tout autre de Leitz.
Selon mon expérience non, enfin oui, enfin pas toujours, enfin parfois !

J'entends bien, ceci étant il n'est pas difficile de trouver chez tel ou tel une ou plusieurs optiques extra-ordinaires, inégalées et reconnues comme telle, des vérités incontestées en l'occurence. Il suffit pour s'en convaincre de répondre à des questions comme : qui a fait le meilleur 125 macro 1/1 de tous les temps ou encore "qui a fait le meilleur 200 f/2 de tous les temps, ou même " qui a fait le meilleur 17-35mm f2.8, ou le meilleur 18mm ?
Comme quoi on ne peut être le meilleur partout, et c'est très bien ainsi.

Alors ça, c'est du parti pris ou je ne m'y connais pas !
Les vénérables vedettes de chez Zeiss, Voigt, Nikon et consorts qui viennent de lire ce propos foutent un de ces bazar sur mes étagères tellement elles sont vexées !
Il y a chez beaucoup de faiseurs de verre bien des cailloux mémorables inégalés chez leurs confrères ou juste parfois approchés en terme de qualité.
Et bien souvent, à chacun son domaine de prédilection, les super télés, les grandes ouvertures, les défis techniques...

Je vais chercher une pince et je vous dit ça !
Plus sérieusement, je n'ai pas trop envie de bricoler là...
Mais à vue d'oeil, ça doit se dévisser tout comme sur le 3 !

Après vérif, il semble que les oeilletons soient identiques, alors...

Je n'ai jamais essayé parce que je me suis débrouillé pour mettre un fin joint (section ronde) caoutchouc noir du bon diamètre autour, ça tient bien et ça dépasse légèrement et c'est suffisant pour les porteurs de lunettes. J'en avais pas besoin avant...

Pour finir la série :
Avec mon préféré :


Avec son ainé de 18 ans :