Je souscris au propos d'Arnaud : la fonction Iso Auto est une belle avancée. Dès que la lumière est changeante ou compliquée (les ambiances nocturnes), je n'hésite pas à basculer en "Iso Auto" : le niveau de déchets est minime, cela fonctionne parfaitement.

Pour traiter un mariage au 35mm l’utilisation de l’hyperfocale ne sera pas idéale….
Vous devriez plutôt travailler avec des plages de MAP prédéfinies selon l’ouverture. Cela est très facile sur les objectifs Leica

Jérémy,
Je pense à une fonction que je n'utilise pas, 'auto ISO'.
Il semblerait que c'est un tout-auto intéressant en fixant une vitesse plancher (pour avoir les danseurs pas trop flous par exemple), le M10 s'occupe de changer son iso en conséquence.
Je ne pourrais en dire davantage, n'étant pas fan de tout-auto.

A explorer ...

Juste à titre d'info, je suis allé trois ans de suite au carnaval de Venise avec un M4 + Cron 35 et 90mm et son équivalent en réflex Rollei. Le réflex équipé d'une focale comparable et de la même pellicule diapo me permettaient de mesurer la lumière.
Je dois avouer que le taux de réussite au M fut d'un peu plus de 10% avec le 90mm, et environ 60% en réflex.
Difficile de faire du portrait de près sur des personnages qui bougent nécessairement, des éclairages bas et mouvants, brillants parfois.
Ceci dit, pour faire du paysage ou des scènes de rue avec une focale courte en hyperfocale et/ou au meilleur diaphragme disponible, ça marche très très bien.
Donc pour se familiariser avec un M, commencer avec une focale comprise entre 35 et 50mm, sur des sujets calmes, puis étendre le champ des possibles au gré de ses plaisirs..

Un an ?!! Jeremy, vous devez vous sous-estimer, j'en suis certain. Le M10 est une vraie machine de guerre et, qui plus est, d'une simplicité déconcertante. Prenez-le avec vous à l'occasion d'un voyage et je ne donne pas une semaine avant que vous ayez cette impression qu'il vous a toujours accompagné.

Georges (Alesane) a totalement raison : la bonne façon de l'utiliser est de viser le sujet, mémoriser l'expo en appuyant à mi-course sur le déclencheur, recadrer en maintenant le déclencheur à mi-course et déclencher.

Cet appareil vous libère justement (comme la plupart de ses prédécesseurs) du superflu technique pour vous permettre de vous concentrer sur votre cadrage et votre composition.

On en rate mais pas pour des problèmes d'exposition. J'ai eu notamment un M10-D, donc sans écran, et j'ai eu très peu de photos ratées pour un problème d'exposition... ce qui ne veut pas dire que toute mes photos étaient réussies

A lire ce fil, j'ai l'impression qu'on a moins de problèmes d'exposition avec un sténopé qu'avec un M10 !

Jérémy, vous avez fait un très bon choix en prenant un M10 qui est excellent boîtier. Une fois que vous l'aurez bien en main, et c'est vrai qu'il faut y consacrer du temps, vous verrez que vous n'aurez plus de problèmes d'exposition. Usez et abusez de la mémorisation à mi-course qui est pour moi essentielle pour garantir l'exposition souhaitée avec un M numérique (ainsi qu'avec un M7).

Je suis en priorité ouverture la plupart du temps, en mesure centrale pondérée qui est je crois un classique chez Leica. Il faut s'habituer à la taille du patch pour sentir comment il réagit. Clairement ce n'est pas un spot.
Dans des scènes à fort contraste, le plus simple est de prendre la mesure aux deux bouts et d'exposer à l'endroit ou on veut ou entre les deux, en utilisant le déclencheur à mi course pour bloquer l'expo. Je trouve ça plus facile à gérer qu'une matricielle super sophistiquée dont on ne comprend pas le fonctionnement.

Si vous shootez en dng, les M dernières générations permettent de rattraper des erreurs même assez grosses sur lightroom. Je ne parle pas du monochrome (en particulier le V1) qui peut bruler les blancs très rapidement.

Expliquez-moi comment on pourrait avoir un boitier vous indiquant que l'exposition est foireuse en priorité Ouverture? Qu'est-ce que cela voudrait dire? Qu'il faut le renvoyer au SAV?

D'autre part, le fait qu'en manuel le boitier vous indique >o< ne signifie pas pour autant que l'exposition sera correcte. Tout personne ayant pratiquée les boitiers semi-auto saura que mettre l'aiguille de la cellule en face du repère ad-hoc (l'équivalent de votre >o< me semble-t-il) n'est pas toujours la panacée.

Avec le M10. Ce n’est pas encore trop compliqué.
Par contre avec un Monochrom il faut faire très attention à ne pas sur exposer son image. Au risque de brûler irrémédiablement les hautes lumières.
En cas de doute avec le M10 il suffit de sur exposer légèrement.
Avec un Monochrom. Il faut impérativement sous exposer.

En général je trouve que l’exposition manuelle fonctionne mieux. Mais il faut s’entraîner pour connaître les situations où on doit surexposer ou sous exposer.

Jérémy,
je suggère un test très simple,
scinder les séances de prise de vue (pas trop important, évidemment):
moitié du temps en "manuel réfléchi", en suivant ou pas le point milieu >o< du LED du M10
et l'autre moitié du temps en tout auto
...
ensuite voir ce qui est le mieux adapté pour chaque situation.

Le M en général est un boîtier qu'il faut maîtriser. Cette maîtrise n'arrive qu'après beaucoup de pratique et pas seulement en ayant appris le mode d'emploi (qui en plus est succinct). Il nécessite également d'avoir des notions de base de technique photographique. Par contre, une fois qu'on le maîtrise, on n'a pas plus de problèmes avec l'exposition qu'avec la mise au point. Mais il faut accepter de passer par cette phase d'apprentissage, ce qui n'est pas le cas de tous les acheteurs de M. C'est pour ça qu'il y a des boîtiers qui se revendent vite une fois achetés ou qui restent sur des étagères

L’exposition avec un M numérique est galère. Il faut pratiquer pour bien le connaître. Et vérifier régulièrement sur l’écran arrière au début

Il est en effet possible de mémoriser l'expo, et c'est même la solution la plus pratique et la plus efficace lorsque, ce qui arrive tout de même très souvent, le sujet sur lequel on veut mesurer l'exposition n'est pas au centre du viseur : il suffit d'appuyer à mi course sur le déclencheur en visant la zone sur laquelle on veut faire la mesure de l'expo, puis, sans relâcher le déclencheur, on recadre comme l'on veut, puis on appuie à fond pour déclencher, et le tour est joué. Dès que la scène est un tant soit peu contrastée, il est indispensable de procéder ainsi.