ODE AU M7
Chapitre 4: M7 l’outil argentique ultime. Mais comment j’en suis arrivé là…
Après avoir eu le M8, le M9, le M240, le M10 et même le Md je suis retourné
à la photographie argentique que j’avais pratiquée de manière intensive avec un M6 puis des M7.
D’abord parceque je m’étais aperçu que je ne prenais qu’environ 300 cliché par an, ce qui rendais les investissements en numérique M un peu ridicule.
Et surtout Le Md m’avait définitivement sevré de l’écran arrière.
J’ai alors refait le voyage Barnack, un Leica II DE 1932, un leica III , puis un M2, un M6J, un M4-2 et enfin un Ma…acheté neuf. Le voyage se terminait en beauté…
J’avais mon graal, pour les 50 prochaines années.
Oui mais aussi magnifique que le Ma etait, il incarnais plus un objet qu’un outil, et je m’étais toujours refusé à tomber dans le Fétichisme des appareil photos.
Alors un peu par défi, je l’ai vendu pour racheter un M4-2 de 1979, l’outil parfait , il y a trois ans le moins cher des M, même pas fabriqué en allemagne… celui qui avait sauvé Leica… un concentré incroyable de savoir faire, de solidité , d’outil professionnel …. aucune concession au fétichisme … des logo embouti, du rustique.
Deux ans avec ce Leica M4-2, et l’impression d’avoir été jusqu’à l’os de la photographie argentique M tout manuel …
des 35mm exotiques, certains japonais, anciens , des rééditions d’objectif leica ou l’objectif du LOMO LCA russe monté en M… le voyage continuait avec les cailloux …
Car finalement un M, c’est juste une fenêtre et un porte film.
Mais un beau jour de 2021, après cette cure d’austérité avec le M4-2 une petite sonnerie à commencé à tinter…
Tu as ralenti, c’est bien, tu as même fait de la chambre, tu as amélioré tes cadrages, tes ressentis de lumières …. mais te rappel tu quand tu pouvais dégainer sans réfléchir dans la rue ?
Quand tu attrapais ton M7 sur l’étagère déposé une semaine avant, tu le pointais en direction des invités lors d’un dîner sombre et que tu déclenchais simplement ?
te rappel tu pouvoir changer l’ouverture à la volé entre portraits et paysage…t’amuser avec un flash Sf24 ttl a ouvrir pour des portraits de nuit?
Tu fait des photos comme un papy…
la piqûre de rappel était violente ...
J’étais devenu un intégriste, bloqué en 79, je photographiais en Talbot Horizon...
décision fut prise,
La recherche de mon 4 eme M7 me faisait découvrir que quelques vidéo youtube avaient complètement transformé le marché de l’occasion en plaçant le rugueux M6 en haut d’une nouvelle échelle de valeur absurdes.
Qu’importe j’attendais ma proie qui me vint d’un sympathique passionné.
Et attaché au principe d’un seul boitier, je mettais en vente mon ami M4-2 sur Summilux.
Mon Dieu … Le M7 pourquoi l’avais-j’e abandonné …
La quintessence du M argentique…
Quelle baffe.
Un regard dans le viseur, les doigts trouvent la bague de vitesse, la douceur du declanchement…
Le jour de l’abolition de l’esclavage était revenu.
aussi clair que ces petit chiffres à segments rouge en lévitation dans le bas du cadre…
Tous les souvenir des prises de vue en M numériques me revenais aussi …
Je compris immédiatement pourquoi la génération de photographes qui avait découvert le mode A n’avait plus jamais pu revenir en arrière.
On avait franchi le Rubicon…
Je compris aussi pourquoi Leica avait eu tant de mal à adopter ce mode libérateur …
C’était la fin du mystère, le vatican II de la photographie …
Le voile du temple se déchire.
Évidement, quand on rencontre aujourd’hui un photographe utilisant par exemple le Fuji X100 dont la vitesse est sur A, l’ouverture est sur A, la sensibilité sur A et dont la première lettre de l’Autofocus est encore un A on se demande si il contrôle encore sa photo…
Mais pour celui qui connais son triangle d’exposition, qui en as exploré toute les libertés , les contraintes, j’affirme que le A du M7 est salvateur et représente la manière la plus controlé pour un photographe de faire sa photo de manière sur et rapide.
C’est d’ailleurs celle utilisé sur toute les générations numériques de M.
Cerise sur le gâteau j’ai retrouvé la fameuse courroie nylon Leica, celle qui rend les autres si snob, si ridicule, si inapproprié … inusable , discrète, facilement réglable, elle crie haut et fort les progrès de Leica.
J’en viens même, moi qui changeais les pastilles rouges de mes M pour des noirs, qui recherchais le fameux look P avec la façade sans marquage, qui gaffait les pauvres boîtier en recopiant bêtement ce que je croyais être un look professionnel, à décréter que le M7 avec sa pastille rouge est LE PLUS BEAU DES M argentique !
je comprend enfin Wetzlar, tout ce chemin, du Leica II au M2, le M4-2, le M6, et enfin le M7…
Chaque chose fait sens, même la pastille, apparu sur le M4-P, signe de renaissance autant que de reconnaissance de la qualité et de fierté pour le fabricant comme pour le propriétaire.
je l’assume maintenant , ce point rouge, pour la première fois.
Toujours pas fétichiste, toujours propriétaire d’un seul M, et cet fois le plus abouti des M argentique.
Le grand frère a retrouvé sa place .