Il y a aussi la question de l'ergonomie de l'objectif. Sur le plan optique, je n'ai rien à reprocher à mon Summicron 35 ASPH - optique "chiante" suivant la classification proposée ci-dessus -, mais je n'aime pas sa mise au point par levier.

Il est intéressant de voir que si le 50 mm a l'avantage en M comme en R, l'écart se creuse significativement en sa faveur chez les utilisateurs de R. Peut-être n'est-ce pas dû seulement au cadrage, mais aussi au fait qu'avec un réflex, la mise au point est plus confortable est plus précise avec un 50 qu'avec un 35.

Le 28 ne déforme rien du tout. La perspective est déterminée par le point de vue et non par la focale.

Merci de cette précision. Cependant, je ne crois pas qu'il s'agisse de dixièmes, mais bien de valeurs d'ouverture. En effet, 4 et 8 correspondent à des ouvertures normalisées, s'écartant l'une comme l'autre d'1/2 diaph de la valeur centrale ; par ailleurs, sur les bords latéraux, il est inscrit 2, ce qui correspond aussi à une valeur d'ouverture normalisée et aux trois diaphs de différence avec la valeur centrale signalés dans le texte.

Comme on sait, la cellule du Leica M6 effectue sa mesure sur un disque blanc d'un diamètre de 12 mm situé au centre du premier rideau. Pour visualiser la zone de mesure, il suffit donc de se représenter mentalement un drapeau japonais délimité par le cadre de l'objectif que l'on utilise. C'est du moins ce que je fais, ayant remarqué que les proportions soleil nippon/surface du drapeau et zone de mesure/cadre de visée sont à peu près les mêmes.

Selon un article de Phot'Argus du 4e trimestre 1985 signé Michel de Ferrières, la mesure chuterait de trois diaph' sitôt dépassé le bord du disque blanc, pour tomber rapidement hors domaine de mesure en allant vers les bords du cadre. Rien d'étonnant pour l'instant : c'est la fonction de la pastille blanche.

Cependant, toujours selon cet article, la mesure sur la pastille elle-même ne serait pas uniforme, mais décalée vers le bas : ainsi, l'appareil étant tenu horizontalement, si la valeur d'ouverture mesurée au centre de la zone de mesure est par exemple de f/5,6, elle est de f/5,6-f/4 sur le haut de la tache blanche et de f/8-f/5,6 sur le bas. Il s'agirait d'éviter une sous-exposition due à l'influence du ciel dans les photos de paysage.

Je suis doublement surpris :
- si c'est la partie basse qui est privilégiée, on va fermer d'un demi-diaph'. C'est à l'inverse de ce qu'il faudrait faire puisque le bord bas de la tache blanche correspond au ciel, l'image etant inversée... à moins que l'auteur n'ait déjà opéré l'inversion et se réfère à ce que l'on voit dans le cadre ?
- ce système de pondération n'apparaît nulle part dans la littérature Leica.

En avez-vous entendu parler ?

L'article est là :

http://www.villeterrasson.free.fr/LEICA-M6_HD.pdf

Merci du conseil, Blowupster.

Babar de Saint Cyr, mon Contax 139 couche aussi sur le dos, mais il semble que la maladie du miroir glissant soit surtout due à l'exposition à une chaleur excessive. Certains préconisent, en cas de glissement, de chauffer le miroir au sèche-cheveux et de le repousser délicatement en position une fois la colle ramollie. Je me demande si à titre préventif, une goutte de vernis à ongle ou de colle époxy déposée au bord externe du miroir ne permettrait pas de régler le problème (surtout pas de cyanoacrylate).

La Fomapan 100 donne vraiment d'excellents résultats. Cette photo où cohabitent un juste niveau de contraste et une large gamme de nuances en est une démonstration. Une critique amicale, toutefois : les quelques feuilles isolées qui dépassent tout en haut dans la trouée de lumière attirent l'oeil. J'aurais rogné ces insolentes qui osent perturber la perfection du cadrage.

Magnifique ! On attend la suite avec impatience !

Voir cet excellent article de Marco Cavina, notamment la partie consacrée au Jupiter 12 :

http://www.marcocavina.com/articoli_fot ... M/00_p.htm

L'Orion 15 est très bien aussi (j'en ai un), mais il n'ouvre qu'à f/6. Il est donc hors du cahier des charges. C'est néanmoins un champion en matière de poids et de compacité.

En ajoutant ce "1", vous auriez embrouillé les esprits, ce sera très bien comme cela. Le tout est de bien distinguer Ev et Bv, ces deux valeurs n'étant égales qu'à ISO100.

LIBERAS, encore une petite précision : dans le système APEX, ce que vous appelez "situation d'éclairage", à savoir la luminance, se nomme Brightness value (Bv). La confusion avec la notion d'Exposure value (Ev), définissant les couples ouverture/vitesse équivalents pour une luminance et une sensibilité données, est très fréquente. On la voit par exemple sur le fameux Exposure Mat, guide d'exposition en carton très pratique par ailleurs : au lieu d'Ev, l'auteur aurait dû inscrire Bv pour titrer son échelle des luminances :

https://expomat.tripod.com/pdf/ExposureMat.pdf

Un photographe qui utiliserait cette échelle "d'EV" pour régler un Hasselblad surexposerait d'une valeur à ISO200, de deux valeurs à ISO400, etc. L'exposition ne serait bonne qu'à ISO100.

Mais pardon, cela nous éloigne du sujet initial. Peut-être aurait-il fallu créer un sujet spécifique, à moins qu'il n'existe déjà.

Merci. Une petite observation toutefois : ce que vous appelez la "situation d'éclairage" se nomme en fait la luminance, qui s'exprime en candelas par mètres carrés. La luminance correspondant au "f:16 ensoleillé" est par exemple de 4000 cd/m2. Par facilité, cette donnée est souvent traduite en indices de lumination pour ISO100 (indice de lumination : IL en français, EV en anglais). Ce n'est qu'un abus de langage, car un indice de lumination ne caractérise pas la luminance du sujet : il définit simplement un ensemble de couples ouverture/vitesse équivalents permettant d'obtenir une exposition correcte pour une luminance donnée, à une sensibilité donnée.

Ainsi, dans votre tableau, la "situation d'éclairage" est en fait l'indice de lumination pour une exposition correcte à ISO100, et à cette sensibilité seulement. Si l'on prend par exemple la situation de plein soleil (règle du "f:16 ensoleillé"), les indices de lumination à appliquer pour une exposition correcte sont les suivants :
- EV15 à ISO100 (f/16 au 1/125e et couples équivalents) ;
- EV16 à ISO200 (f:16 au 1/250e et couples équivalents) ;
- EV17 à ISO400 (f:16 au 1/500e et couples équivalents) ;
- etc.
Tout posemètre donnant les indices de lumination vous le confirmera. De même, face à une scène de luminance donnée, un Hasselblad préconisera un indice de lumination différent pour chaque sensibilité de film.

Votre tableau pourrait donc créer une certaine confusion, les possesseurs d'appareils réglables en IL pouvant confondre la "situation d'éclairage" avec l'IL à afficher. Pour éviter cela, il suffirait peut-être d'ajouter un avertissement précisant que vos indices caractérisent la luminance de la scène mais ne sont pas des indices de lumination (sauf à ISO100). Vous pourriez d'ailleurs tout simplement écrire "indice de luminance" à la place de "situation d'éclairage". Ce serait plus rigoureux.

Eh bien si l'on en croit Gérard Métrot, il y donc plus d'un inconscient en liberté !

Avec un appareil aussi lourd, j'éviterais de faire porter tout le poids sur un seul oeillet. Certains utilisateurs de M ont eu de gros problèmes ce faisant, et le M est pourtant bien plus léger. Gérard Métrot déconseillait vigoureusement la pratique en citant l'exemple d'arrachements ayant abouti à une chute de l'appareil, avec réparations très coûteuses à la clé. Je ne sais pas comment les oeillets du SL2-S sont fixés, mais mieux vaut ne pas l'apprendre à ses dépens. Le système de plaque sous l'appareil, utilisant je suppose la vis de pied, me paraît plus sûr qu'une dragonne traditionnelle. Ou alors, choisir tout simplement une bonne vieille courroie, en privilégiant la sûreté et non l'esthétique.

Ben oui !