Tiberius a écrit :
Malheureusement il y a beaucoup trop d'électronique pour pouvoir assurer une pérennité identique à de l'argentique. Et encore, Leica permet malgré tout de faire réparer, à prix prohibitif, certe, mais c'est en soi déjà une bonne chose.
Je n'oppose pas l'argentique au numérique en terme de durabilité, et il est encore trop tôt pour le faire. En outre, l’électronique ne me semble pas être en cause dans mes problèmes. Les composants électroniques ont une durée de vie très longue contrairement à ce qu'on peut imaginer. C'est contre intuitif, certes, mais à part la corrosion (et encore), surchauffe accidentelle et les lois probabilistes, ils tiennent bien le coup. La preuve en est vos boitiers continuent de fonctionner et il est fort à parier qu'ils fonctionneront longtemps si aucun élément mécanique ne flanche. Vous en avez tous fait l'expérience avec des matériels qui ont 20, 30 ou 40 ans et qui tournent toujours (vieilles consoles de jeu, amplis, poste radio etc.) et encore pour longtemps.
Et ne me parlez surtout pas obsolescence programmée chez Leica... s'est presque sans ironie que je l'écris ou alors je n'ai rien compris à l'histoire.
Pour ma part, je pense qu'il s'agit très probablement d'un problème mécanique, lié à la robustesse de cet obturateur ou de ses fixations. Mais bien entendu je pose un bémol, il peut s'agir aussi, c'est vrai, d'un problème électronique qui aurait pu entrainer un dysfonctionnement de l'obtu au point qu'il se brise. Comment ? Seule une "autopsie" pourrait le montrer et prouver le défaut mécanique et/ou électronique. Toutefois, il y a 6 ans, quand j'ai demandé à Wezlar des explications concernant les raisons pour lesquelles on devait changer mon capteur, ce fut le silence total. Je n'ai jamais réussi à savoir quels problèmes avaient rencontrés le capteur et ce n'est pas faute d'avoir insisté alors que je réglais la note.
Vous l'aurez tous compris, et je ne veux pas en faire des tonnes (si ce n'est déjà fait), je ne décrie pas la marque Leica qui n'a plus rien à prouver et j'ai pris, quoiqu'il arrive comme vous, beaucoup de plaisir à utiliser ces matériels. En conséquence et pour continuer à prendre du plaisir durant ces dernières années, j'ai toujours fait nettoyer mon capteur par l'aimable et compétant Hervé à Beaumarchais, le 28 mm, révisé chez Suffren, était clipsé à demeure entre chaque nettoyage (des tâches de graisse à n'en plus finir depuis le retour de Wezlar, m'obligeant à des manip infinies de corrections de RAW sous PS !. est-ce normal ? ), je nettoyais régulièrement le boitier, mes batteries sont d'origine etc.... Durant des périodes courtes d'inutilisation, je déclenchais quand même pour qu'il n'oublie pas qu'il devait rester en vie...Bref, j'ai tout fait pour conserver ce boitier dans un état impeccable.
Aussi quand un possesseur de Leica rencontre un grand nombre de problèmes avec son boitier (capteur puis obtu et capteur) ou son cailloux, et que ces problèmes ne sont pas dus à des manipulations délirantes du proprio (objo rentrant, sables destructeur,etc. comme j'ai pu le lire et c'est normal qu'on y pense) il me paraît opportun pour Leica d'être quelque peu magnanime (à défaut d'être philanthrope) et de recoller à l'image qu'on se donne et faire une analyse raisonnable des matériels fabriqués. Je fais référence ici au sérieux et à la qualité apportés à la conception et au choix des composants qui entraine pourtant un différentiel quant à la durée de vie constatée pour certains boitiers, même s'ils sont numériques, qui en moyenne dépasse largement l'existence du mien.
JFK a écrit :
Oui, vraiment désolé pour toi...
Même chez Leica il faut être conscient que quand on achète un APN il peut potentiellement chaque jour se transformer en presse-papier.
J'avais bien mesuré ce risque quand j'ai acheté en 2010 un M8 en excellent état, obturateur et capteur neuf changés par le propriétaire. Ce dernier avait fait une fausse manipulation avec un objectif rentrant (oui, çà arrive même aux meilleurs !)...
Il faut hélas s'affranchir de la vision "argentiste" comme je l'ai pour mes vissants des années 30 qui repartent pour 15 ans après une révision approfondie par des gens compétents.
Je viens d'acheter d'occasion un M10, mais suis conscient qu'il peut lui aussi à tout moment subir un sort funeste.
Le mieux, mais les conseilleurs ne sont pas les payeurs, serait de te retrouver un M8 en belle occasion, en prenant la précaution de te dire que les 800 à 1000 € investis peuvent potentiellement à tout moment être réduits à néant.
Dura vita sed vita.JFK
JKF, je réfute aimablement ton constat pour les raisons évoquées plus haut, et à propos du caractère obsolescent de nos boitiers. Le 100% zéro défaut n'est pas possible bien entendu mais quand les défauts deviennent si récurrents sur un même boitier, il faut s’interroger et examiner les problèmes pour qu'il ne surviennent plus. Il y a des matériels qui présentent à l'évidence de gros défauts (pas sciemment !) chez Leica mais l’acquéreur ne peut pas en être tenu responsable, sauf si les probabilités pour que cela arrive, assignent une fin de non recevoir. Ces boitiers (has been d'avance et destinés à presser du papier après une durée de vie très limitée et soutenue par des réparations, ils sont très peu nombreux j'en suis sûr) une fois répertoriés, pourraient être considérés avec plus de magnanimité par Wezlar, ce ne serait pas cher payé en retour de la confiance qu'on accorde à cette institution de la photo, pour qu'on puisse continuer à être heureux de les utiliser et de le faire savoir. J'ose encore croire qu'il y a des matériels qu'on fabrique pour durer chez Leica et qu'on est donc en droit d'attendre qu'il puissent fonctionner plus de 6 ans sans ennuis majeurs.
Bon allez ! je m'emporte inutilement et naïvement. Même les Rolls-Royce doivent passer à l'atelier comme on me l'a dit chez Wezlar. C'est vrai que le coût aurait été encore plus exorbitant et comme je n'ai pas les moyens de m'en payer une, ça tombe bien, mais je ne peux pas, non plus, mesurer l'effet salutaire que cela aurait été au rapport du devis que Wezlar m'a présenté ! J'aurai pu m'estimer heureux.
Quoiqu'il en soit, toute chose a une fin dans un délai plus ou moins long. Alors... ce fut court mais bien agréable...